Engagé dans un deuxième jour de réflexion publique, le chef libéral Michael Ignatieff promet de limiter les pouvoirs d'un premier ministre s'il est élu.

La deuxième table ronde organisée par les libéraux mardi au parlement pour souligner l'absence des conservateurs a porté sur la gouvernance. Trois personnes dont le rôle était de surveiller différents secteurs du gouvernement ont pu raconter leur expérience, les trois ayant été écartées par le gouvernement Harper.

Linda Keen était en charge de la sûreté nucléaire avant de se faire renvoyer durant la crise des isotopes. Peter Tinsley dirigeait la Commission d'examen des plaintes contre la police militaire avant de se voir refuser un prolongement de son mandat en pleine affaire des détenus afghans. Paul Kennedy présidait la Commission des plaintes du public contre la GRC. Le gouvernement Harper a refusé de renouveler son mandat l'automne dernier.

M. Kennedy a été remplacé, la semaine dernière, par un proche du Parti conservateur qui avoue ne rien connaître à la police ni à la justice criminelle: Ian McPhail.

M. Ignatieff a promis, s'il était élu, un processus plus indépendant pour nommer les présidents de ce genre de commission. La veille il promettait des règles pour limiter les pouvoirs de prorogation du premier ministre. Toutes ces règles sont devenues nécessaires, a dit M. Ignatieff en point de presse, parce que Stephen Harper a abusé du système depuis quatre ans.