Le premier ministre Stephen Harper a refusé d'éliminer l'hypothèse d'imposer une taxe sur le carbone au Canada, une prise de position qui a poussé les responsables des communications du Parti conservateur à tenter de reformuler ses propos.

Lors d'une entrevue de fin d'année accordée au réseau CTV, M. Harper s'est clairement fait demander si les Canadiens verraient, un de ces jours, l'imposition d'une taxe reliée à leur consommation de combustibles fossibles générant des gaz à effets de serre.

M. Harper a répondu qu'il ne le souhaitait pas, mais que le gouvernement canadien devait d'abord voir ce que feront les États-Unis. Ensuite, a-t-il fait remarquer, le Canada devra harmoniser ses efforts avec ceux du gouvernement américain pour assurer la plus grande efficacité possible sur l'ensemble du continent.

M. Harper a ensuite pris la peine d'ajouter que son objectif était d'éviter d'accroître le fardeau fiscal des Canadiens, et qu'il s'agissait d'une priorité très ferme de son gouvernement.

Andrew MacDougall, un porte-parole du premier ministre, a rappelé mardi que les provinces avaient également le pouvoir d'instaurer une taxe sur le carbone. Ainsi, a laissé sous-entendre M. MacDougall, c'est à ce scénario que M. Harper faisait allusion.

M. MacDougall a ajouté que M. Harper n'avait pas parlé d'harmonisation de tous les efforts en matière de changements climatiques avec les États-Unis.

Plus tôt mardi, les conservateurs avaient émis un mémo interne avisant les députés du Parlement et autres membres du Parti conservateur que l'article de La Presse Canadienne était «erroné et trompeur» et se voulait un «reportage inexact».