Les travailleurs formés à l'étranger qui formulent une demande de reconnaissance de leurs titres de compétences recevront une réponse en moins d'un an, en vertu d'un nouveau cadre pancanadien rendu public lundi qui, selon l'opposition, ne s'attaque pas aux obstacles qui se dressent systématiquement face aux immigrants.

Tandis que les libéraux et les néo-démocrates mettaient en lumière lundi ce qu'ils ont qualifié de lacunes, au moins une partie intéressée, l'Institut canadien de la migration (ICM), a loué le système mis en place par les conservateurs.

A compter du 31 décembre 2010, les architectes, ingénieurs, pharmaciens, ergothérapeutes et physiothérapeutes de même que les infirmières autorisées figureront au nombre des travailleurs formés à l'étranger qui pourront profiter des dispositions du Cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Les médecins et dentistes, entre autres, suivront au cours de la deuxième phase de mise en oeuvre du programme, devant se terminer en décembre 2012.

«Nous voulons un système qui soit juste, qui soit cohérent et qui soit accessible», a déclaré la ministre fédérale des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley.

«Nous voulons encourager les nouveaux arrivants à exploiter leurs talents ici, et nous pouvons faire en sorte que cela arrive plus tôt. C'est essentiel pour aider les gens à se trouver des emplois épanouissants, du travail valorisant qui contribue à l'avenir du Canada», a-t-elle ajouté.

Le nouveau cadre prévoit également que les gouvernements fédéral, provinciaux et des territoires mettent en place de meilleurs services à l'intention des immigrants, avant leur arrivée au pays et une fois qu'ils ont intégré le marché du travail.

Selon Ottawa, les gouvernements travailleront de concert avec les organismes réglementaires, les collèges, les universités et d'autres «partenaires clés» pour la mise en oeuvre du cadre.

Le gouvernement fédéral n'aura pas la tâche facile parce qu'il n'exerce aucun contrôle réel, si ce n'est sur le financement des programmes de langue et d'établissement des immigrants, a cependant estimé le porte-parole libéral en matière d'immigration, Maurizio Bevilacqua.

«De plus en plus, les joueurs importants en immigration sont les provinces», a-t-il dit.