Le gouvernement conservateur s'est porté à la défense des droits des gais et lesbiennes comme jamais il ne l'avait fait jusqu'à présent, en qualifiant d'«ignoble et haineux» un projet de loi de l'Ouganda prévoyant l'emprisonnement, voire même l'exécution, des homosexuels.

Cette condamnation survient alors que le premier ministre fédéral Stephen Harper s'apprête à prendre part à la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth qui aura lieu en fin de semaine à Port-d'Espagne, à Trinité-et-Tobago.

Le projet législatif ougandais a déjà provoqué dans le monde entier des appels afin que l'Ouganda soit suspendu de l'organisation.

Peter Kent, ministre d'Etat des Affaires étrangères, a affirmé lors d'un entretien accordé à La Presse Canadienne, mercredi, que son gouvernement trouverait une occasion de transmettre un message fort à l'Ouganda, dans le cadre de la rencontre du Commonwealth.

Le projet de loi controversé prévoit que quiconque ayant été impliqué dans des activités de nature homosexuelle soit condamné à une peine de prison à perpétuité. Toute personne reconnue coupable d'«homosexualité aggravée», pour avoir eu des relations sexuelles tout en étant VIH séropositif, ou encore avec une personne de moins de 18 ans, serait passible de la peine de mort.