Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, a officiellement lancé samedi la campagne électorale en vue des élections de septembre lors du congrès biennal de l'Association libérale de la province. Il apparaît toutefois que les dix prochains mois pourraient constituer un défi majeur pour son gouvernement s'il veut obtenir un second mandat.

C'était la dernière fois que les membres du Parti libéral se réunissaient pour discuter de la politique du gouvernement avant les élections.

Alors que le premier ministre tentait de se rallier les 700 délégués, il a dû faire face au mécontentement que cause au sein de la population et même dans son propre parti, la vente d'Energie Nouveau-Brunswick à Hydro-Québec.

Il a passé une grande partie de la journée à faire la promotion de l'entente de 5 milliards $ entre le Nouveau-Brunswick et le Québec. Le projet concerne des lignes de transmission et la centrale nucléaire de Point Lepreau.

Beaucoup de délégués se sont déclarés inquiets de l'effet à long terme de cette transaction sur les coûts de l'énergie et au sujet de la protection des emplois à Energie Nouveau-Brunswick.

Un délégué a également souligné que M. Graham avait promis pendant la campagne 2006 de ne pas privatiser les services publics.

Le premier ministre a simplement rétorqué qu'il avait changé d'idée.

Au cours de la campagne de 2006, M. Graham avait aussi promis d'apporter des changements dans des secteurs d'importance tels que la santé et l'éducation.

Une fois élu, il a proposé des changements majeurs tels que l'abandon de programmes d'immersion française précoce, l'élimination de certains services de traversier et la conversion du campus Saint-Jean de l'Université du Nouveau-Brunswick en une école polytechnique. Toutes ces mesures ont suscité d'importantes protestations.

M. Graham a insisté sur le fait que plusieurs personnes préconisaient des changements, mais que ces derniers étaient difficiles à mettre en oeuvre.