Le premier ministre Stephen Harper annoncera dimanche la tenue de quatre élections partielles, signe que le gouvernement croit pouvoir survivre aux tentatives des libéraux pour le faire tomber cet automne.

Un dirigeant du parti a affirmé que les conservateurs ne s'attendaient à remporter aucune de ces élections, particulièrement en ce qui concerne les circonscriptions de Hochelaga, dans l'est de Montréal, et celle de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, dans l'est du Québec, deux châteaux-forts du Bloc québécois.

Les autres scrutins complémentaires se dérouleront en Nouvelle-Écosse dans une circonscription gagnée l'année dernière par le candidat indépendant Bill Casey, un ancien député conservateur, et en Colombie-Britannique pour le siège du député néo-démocrate Dawn Black.

Le dirigeant n'a pas précisé la date des élections partielles, mais a laissé entendre qu'elles auraient probablement lieu en novembre ou en décembre.

Depuis que le Nouveau Parti Démocrate a signalé son intention de soutenir le gouvernement jusqu'à ce que les amendements visant à élargir la couverture offerte par le régime d'assurance-emploi soient adoptées, la menace d'un renversement éminent s'est quelque peu dissipée.

Mais certains experts croient que Stephen Harper pourrait profiter de la confusion qui règne actuellement au sein du Parti libéral et de la bonne position de son parti dans les sondages pour provoquer sa défaite.

Certains sondages placent les conservateurs bien en avant des libéraux et leur accordent presque le 40 pour cent qui leur permettrait de former un gouvernement majoritaire.

Le dirigeant a toutefois qualifié ces spéculations de «ridicules», affirmant que les conservateurs étaient intéressés à gouverner et non pas à causer leur propre perte.