L'usurpation du système de citoyenneté canadienne mis au jour par Radio-Canada a fait réagir les partis d'opposition à Ottawa, vendredi, qui ont tous dénoncé l'inaction du gouvernement fédéral.

Selon ce qu'a rapporté Radio-Canada, jeudi, des consultants en immigration aident des requérants à usurper le système en donnant faussement l'impression qu'ils habitent toujours au Canada alors qu'ils sont retournés dans leur pays d'origine.

Selon la loi, un immigrant doit demeurer trois années consécutives au pays pour obtenir la citoyenneté canadienne.

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a fait valoir qu'il y a des campagnes d'information pour mettre en garde les immigrants contre les consultants pratiquant dans l'illégalité. Il a demandé aux requérants de s'«assurer que (l'intervenant) est enregistré comme avocat ou consultant».

Or, selon Radio-Canada, quatre des cinq consultants pris par une caméra cachée, dans son reportage, à suggérer des manières d'usurper le système sont des membres en règle de la Société canadienne de consultants en immigration (SCCI).

M. Kenney avait déjà dit jeudi être au courant de l'existence de la fraude et chercher des solutions. Il a précisé qu'une enquête policière était en cours.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a soutenu qu'il y avait visiblement un problème et a déploré ne pas avoir obtenu vendredi de réponses de la part du gouvernement sur cet enjeu.

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a dit à Radio-Canada que la loi n'était clairement pas appliquée.

Le député du Parti libéral du Canada (PLC), Denis Coderre, a réclamé une tolérance zéro pour ce genre d'usurpation.