Le Nouveau parti démocratique et le Bloc québécois refusent de dévoiler leurs intentions quant à la tenue d'un vote de confiance qui pourrait se dérouler ce vendredi à la Chambre des communes. Interrogés ce matin, les porte-parole des deux formations d'opposition ont préféré ne pas commenter l'affaire avant de connaître la ou les mesures budgétaires proposées par le gouvernement conservateur.

Comme le révélait La Presse ce matin, le gouvernement Harper a l'intention de mettre aux voix, vendredi, une motion de voies et moyens visant à mettre en oeuvre certains éléments du dernier budget, dont le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire, selon des sources sûres.

Si les trois partis d'opposition décident de voter contre cette motion, les Canadiens devront se rendre aux urnes le 26 octobre.

Il y a quelques semaines, le chef libéral Michael Ignatieff a indiqué que ses troupes tenteraient de renverser le gouvernement à la première occasion. L'avenir du gouvernement semble donc reposer sur les épaules du Bloc québécois et du NPD.

«Pour l'instant, ce ne sont que des spéculations venant de sources anonymes», a affirmé l'attaché de presse principal de Jack Layton, Karl Bélanger. «Bien que les Conservateurs semblent tenir mordicus à déclencher des élections, nous espérons toujours que Stephen Harper décide de travailler avec les partis d'oppositions afin d'aider les gens pendant cette crise économique.»

«Tout va dépendre du contenu de la proposition», a ajouté l'attachée de presse de Gilles Duceppe, Karine Sauvé. «On va y aller enjeu par enjeu et examiner si c'est bon pour le Québec.»

Elle a ajouté que «logiquement» tous les députés du Bloc devront faire acte de présence tous les jours de la semaine prochaine au cas où un vote de confiance avait lieu. Mais a ajouté que le vote sur l'avis n'aurait pas nécessairement lieu le jour même, comme l'ont laissé entendre plusieurs médias.

Si des élections fédérales sont déclenchées, il s'agira du quatrième scrutin en cinq ans.