L'ancien premier ministre Brian Mulroney ne croit pas que ses agissements dans l'affaire Schreiber terniront l'héritage politique qu'il laissera.

Dans une entrevue accordée au réseau CBC, l'ancien chef du gouvernement a reconnu qu'il avait commis des erreurs de jugement dans ses relations avec l'homme d'affaires germano-canadien Karlheinz Schreiber. Cependant, il soutient que l'histoire retient les grandes réalisations et que ce sera le cas pour lui.Il donne pour exemple l'introduction de la taxe sur les produits et services (TPS) et la conclusion d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, deux mesures de son gouvernement qui, à son avis, ont transformé en bien l'économie canadienne.

Brian Mulroney n'est pas fier de ses relations avec Karlheinz Schreiber, mais il répète qu'il n'y avait rien de sinistre dans le fait d'accepter de l'homme d'affaires des paiements en argent comptant en retour de la promotion qu'il faisait des véhicules blindés fabriqués par une société détenue par M. Schreiber.

Il est confiant que le juge Jeffrey Oliphant sera juste lorsqu'il déposera d'ici le 31 décembre son rapport sur les audiences publiques à propos de l'affaire Mulroney-Schreiber. L'homme d'affaires est pour sa part détenu en ce moment, en Allemagne, en attente de son procès pour fraude.

Quant à Brian Mulroney, il célèbre ces jours-ci le 25e anniversaire de la prise du pouvoir par le parti progressiste-conservateur, en septembre 1984.