Le gouvernement Charest veut imposer des peines plus lourdes aux criminels à cravate comme Vincent Lacroix pour des infractions à la loi québécoise sur les valeurs mobilières.

La semaine dernière, la Cour d'appel a réduit la peine de M. Lacroix de huit ans et demi de prison à cinq ans moins un jour. Les juges ont conclu que les peines imposées à M. Lacroix à l'issue du procès intenté par l'Autorité des marchés financiers auraient dû être concurrentes plutôt que consécutives. Le Code de procédure pénale ne permet pas d'additionner les peines pour différentes infractions comme l'a fait le juge Claude Leblond l'an dernier, ont-ils noté. M. Leblond avait imposé une peine de 12 ans moins un jour. La Cour supérieure l'avait ramenée à huit ans avant que la Cour d'appel ne la réduise encore.

Lors d'un point de presse à l'entrée d'une réunion du caucus libéral, ce matin, le premier ministre Jean Charest a manifesté son intention de «revoir le concept des peines consécutives et concurrentes». «On est prêt à revoir ça parce qu'on veut que les peines soient proportionnelles», a-t-il souligné.

M. Charest a toutefois rappelé que, «dans le cas de M. Lacroix, il y aura aussi poursuite au criminel» concernant sa fraude de 115 millions de dollars.