Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a affirmé, mardi, que les ambitions nucléaires de sa province n'allaient pas être compromises par les coûts pour la construction de deux nouveaux réacteurs qui totalisent 26 milliards $.

M. McGuinty a dit que l'Ontario espérait toujours une contribution financière fédérale afin qu'Energie atomique du Canada parvienne à déposer une meilleure offre.

Le premier ministre ontarien a indiqué que le prix était élevé et que les discussions devaient donc se poursuivre.

M. McGuinty n'a pas voulu parler davantage des détails concernant cette offre de construction de deux nouveaux réacteurs à Darlington, à l'est de Toronto. Il n'a cependant pas nié les informations voulant que les coûts avaient plus que triplé, s'élevant désormais à 26 milliards $ - une somme qui excéderait le budget total accordé à l'expansion du nucléaire en Ontario.

Le premier ministre a assuré que le nucléaire demeurait une option viable que sa province continuerait à envisager.

Il a invité le gouvernement fédéral à prendre en considération l'avenir de l'industrie nucléaire au pays et à aider Energie atomique du Canada limitée à proposer une offre plus concurrentielle.

Dalton McGuinty a fait valoir qu'il ne s'agissait pas que d'une question d'approvisionnement en électricité pour sa province. Selon lui, l'avenir d'une industrie nationale très importante est également en jeu.

Mais la possibilité qu'Ottawa utilise des fonds publics dans le but d'offrir une meilleure entente à l'Ontario a suscité l'ire de Greenpeace, qui a exhorté le premier ministre Stephen Harper à refuser ce que le groupe environnemental considère comme un plan de sauvetage de l'industrie nucléaire totalisant 20 milliards $.

Un analyste de Greenpeace, Shawn-Patrick Stensil, a fait valoir qu'il serait irresponsable de faire payer les contribuables de l'Alberta et de Terre-Neuve-et-Labrador pour aider l'Ontario.