Le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon, aux côtés de ses homologues du G-8 en Italie, a une fois de plus condamné la violence utilisée par les autorités iraniennes pour réprimer les manifestations des opposants au régime, mais il a admis que la communauté internationale avait «les mains liées» dans ce dossier.

Vendredi, les chefs de la diplomatie des huit pays les plus industrialisés de la planète ont émis une déclaration conjointe dénonçant la répression par la force exercée par le régime de Mahmoud Ahmadinejad et exprimant leur solidarité avec les Iraniens.En point de presse téléphonique de Trieste, en Italie, le ministre Cannon a soutenu que les Iraniens avaient le droit de se faire entendre, particulièrement en raison des irrégularités relevées lors des élections au pays le 12 juin.

Le président ultra-conservateur sortant s'est fait réélire avec plus de 60 pour cent des voix, mais son principal opposant, Mir Hossein Moussavi, l'accuse de fraude électorale à grande échelle. Le dévoilement du résultat du scrutin a été suivi de manifestations massives, qui se sont conclues dans un bain de sang.

Malgré tout, M. Cannon est forcé d'admettre que l'Iran est un Etat souverain et, par conséquent, que la communauté internationale ne peut s'immiscer dans ses affaires.