Le programme d'infrastructure lancé en janvier par le gouvernement fédéral afin de relancer l'économie est victime de sa popularité.

Le gouvernement a reçu un très grand nombre de demandes mais jusqu'à présent, très peu d'argent a été distribué. Le ministre des Transports, John Baird, a toutefois affirmé samedi que les employés du gouvernement travaillaient jour et nuit pour s'assurer que l'argent circule à une vitesse inégalée.

Il a affirmé qu'il était irréaliste de demander la perfection et a assuré que le rythme actuel était 10 fois supérieur qu'à l'habitude. Il a ajouté que le gouvernement travaillait de manière très dynamique et aussi rapidement qu'il le pouvait.

Selon le ministre des Transports, cet effort sera récompensé d'ici deux ans, lorsque l'on regardera en arrière ce qui a été fait.

Le premier ministre Stephen Harper s'était engagé lors du budget du 27 janvier à distribuer 4 milliards $ d'ici deux ans pour des projets d'infrastructure pour stimuler l'économie qui tourne au ralenti. Les provinces et les municipalités doivent égaler les sommes investies par le gouvernement.

Ce dernier a en outre simplifié les formulaires d'application pour accélérer le processus de distribution de l'argent. Il a également décidé de verser 25 pour cent des coûts d'un projet à l'avance plutôt que de rembourser des factures.

Vendredi, Ottawa a transféré les premiers montants du fonds en vertu du programme d'infrastructure. La Colombie-Britannique et la Nouvelle-

DEcosse ont respectivement reçu des chèques de 8,9 millions $ et 5,4 millions $.

«Nous faisons des progrès extraordinaires avec les provinces», a indiqué M. Baird, qui a ajouté que ce n'était que le début.

La semaine dernière, le départ précipité d'un fonctionnaire important au sein du gouvernement, Kevin Lynch, avait nourri les rumeurs selon lesquelles il y aurait une mésentente entre la classe politique et les fonctionnaires au sujet de la distribution de l'argent en vertu du fonds. Ces derniers auraient fait part de leur inquiétude quant à la rapidité avec laquelle le gouvernement distribuait l'argent, affirmant qu'il le faisait sans la prudence nécessaire.

Mais M. Baird s'est montré rassurant. Il a affirmé que le fait que les provinces et les municipalités devaient s'entendre pour égaler les sommes investies fournissait «la meilleur forme d'assurance» pour que l'argent soit distribué sur des projets qui en valent la peine.