Le ministre conservateur Vic Toews a accusé les libéraux d'insulter tous les Canadiens unilingues anglophones, mardi.

M. Toews, qui est président du Conseil du trésor, était interrogé devant un comité des Communes au sujet de sa responsabilité à l'égard de la politique linguistique dans la Fonction publique fédérale.

Chacun à son tour, deux députés libéraux ont mis en doute sa capacité de faire appliquer la politique sur les langues officielles étant donné qu'il ne parle pas le français.

«Parlez-vous français?», s'est enquis le député libéral Pablo Rodriguez. «Ne croyez-vous pas que quelqu'un ayant vos responsabilités devrait être bilingue?»

M. Toews, qui parle l'anglais, l'espagnol et l'allemand - sa première langue - était furieux. «Je devrais pouvoir parler la langue officielle de mon choix. Une telle question est une insulte», a-t-il répondu.

Jean-Claude D'Amours, un autre député libéral, a relancé le sujet en disant qu'il lui semblait qu'une personne bilingue serait mieux placée pour servir les gens quand il est question de langues officielles et de bilinguisme au Canada.

M. Toews a alors accusé les députés libéraux d'avoir laissé entendre que les Canadiens unilingues sont des citoyens de deuxième classe. Je serais «moins Canadien, moins apte à occuper des fonctions officielles parce que je ne parle qu'une des langues officielles», a-t-il fulminé.

De tels propos sont une honte et une insulte, a-t-il soutenu. Plus tard, devant des journalistes, il a ajouté que c'était «une insulte pour des millions de Canadiens», tout particulièrement les immigrants qui travaillent fort pour apprendre le français ou l'anglais comme langue seconde.