À l'issue d'une mission de 10 jours en Asie, le ministre du Commerce international, Stockwell Day, a estimé que le Canada doit impérativement continuer d'accroître ses échanges économiques avec la Chine, malgré les préoccupations en matière de droits de l'homme qui, selon lui, progressent positivement.

Le ministre s'est réjoui de l'annonce, lundi, par le gouvernement communiste chinois, d'un programme pour promouvoir les droits de l'homme dans le pays.

 

«Je ne dis pas que ça va tout régler, mais c'est tout de même un engagement public de leur part qui les contraint à mettre en place un véritable plan d'action, couvrant de nombreux aspects, dont les droits des détenus, a dit M. Day, hier, en téléconférence alors qu'il se trouvait à Hong-Kong. On ne sait pas ce que ça va donner. Mais c'est certainement un changement significatif.»

Le document, intitulé «Plan d'action national sur les droits de l'homme», pourra servir de cadre de référence aux citoyens chinois pour faire respecter leurs droits, selon le ministre.

«On peut avoir des inquiétudes concernant les droits de l'homme dans n'importe quel pays, ça ne doit pas vouloir dire qu'on empêche nos gens d'affaires de vendre leurs produits, leurs services et les technologies dans ce pays», a souligné M. Day, affirmant avoir discuté de la question des droits de l'homme dans ses rencontres avec des dignitaires chinois.

Guidé par des impératifs économiques - le ministre dit vouloir tripler les échanges avec la Chine en 10 ans -, Ottawa tente un rapprochement avec le géant asiatique, après deux ans de relations tendues et de critiques envers Pékin, notamment sur la question des droits de l'homme.

Stockwell Day s'est même dit confiant, hier, de réduire rapidement le déficit commercial du Canada en Chine, notamment à l'aide d'ententes conclues cette semaine dans le domaine de la construction.