Un ministre de premier plan du cabinet de Stephen Harper a plaidé auprès du président du Parti conservateur pour que l'organisation de ce dernier fasse la paix avec l'ancien premier ministre, Brian Mulroney, mais il a été rabroué.

Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a appelé le patron du parti, Don Plett, la semaine dernière, pour lui demander de publier un communiqué afin de clarifier si l'ancien premier ministre Mulroney pouvait ou non être un membre du parti à vie.

M. Mulroney fait présentement l'objet d'une enquête publique quant à ses liens avec l'homme d'affaires allemand Karlheinz Schreiber, de qui l'ancien premier ministre canadien aurait accepté 225 000 $ en argent comptant.

Certains députés et sénateurs conservateurs n'ont cependant pas caché leur désaccord, lors d'une réunion du caucus mercredi dernier, face à la consigne qu'a donnée le premier ministre Harper, à ses militants de rompre les liens avec M. Mulroney, de même que sa mise en quarantaine par l'équipe de M. Harper.

La conversation entre le ministre MacKay et M. Plett a toutefois été brève et improductive: le Parti conservateur du Canada (PCC) n'offre pas d'adhésion à vie et il ne fera pas d'exception pour M. Mulroney.

M. Plett n'a pas voulu confirmer la conversation, mais il n'a pas nié avoir refusé une telle demande.

Le président du PCC a affirmé à La Presse Canadienne que l'ancien premier ministre payait ses cotisations de membre, dans le passé, et que quelqu'un avait donc forcément réalisé, à un moment ou un autre, que l'adhésion au parti devait être payée.

M. Mulroney aurait semble-t-il laissé la sienne expirer en 2006.

La réponse à la demande du ministre MacKay témoigne du différend qui déchire présentement le parti et qui a pris de l'ampleur, la semaine dernière, lorsque le PCC a annoncé que Mulroney avait laissé expirer son adhésion à l'organisation et qu'il n'était plus membre des conservateurs.