Le gouvernement fédéral et l'industrie canadienne de l'exportation retiennent leur souffle alors que la tension augmente entre les partenaires du Canada au sein de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Le Mexique a imposé de lourds tarifs douaniers sur 90 produits américains, ce mois-ci, après que Washington eut supprimé un programme qui permettait aux camions mexicains de transporter des produits profondément dans les Etats américains - un droit inscrit dans le texte de l'ALENA.

La modification a été apportée par le gouvernement américain dans le cadre de la mise en application du plan de sauvetage de l'économie adopté par l'administration Obama, ce même plan de sauvetage qui comporte des dispositions protectionnistes fortement décriées au nord de la frontière américaine.

«Je ne veux pas intervenir dans leur différend, mais je suis toujours inquiet lorsque je vois des conflits de la sorte», a affirmé jeudi en entrevue le ministre fédéral du Commerce international, Stockwell Day.

«En période de ralentissement économique, diverses entreprises et industries deviennent nerveuses et succombent à la tentation d'ériger des barrières protectionnistes», a-t-il ajouté.

Bien que les camionneurs canadiens ne soient pas traités de la même façon que leurs collègues mexicains, la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Janet Napolitano, a déclaré cette semaine que le Canada ne devrait pas avoir droit à un traitement différent lorsqu'il est question des frontières.

De passage au Mexique à l'occasion d'une visite officielle, cette semaine, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué que son gouvernement multipliait les efforts afin de mettre un terme à l'impasse.