Le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff, invite les Québécois à tourner la page sur les divisions du passé et à prendre la place qui leur revient au pouvoir à Ottawa.

Dans un discours devant quelque 500 militants libéraux, ce matin, à Laval, M. Ignatieff a soutenu que les Québécois peuvent être à la foi fiers de leur appartenance au Québec et de leur appartenance au Canada. Selon lui, il n'y a pas de contradiction entre les deux.

Le chef libéral a aussi soutenu que les Québécois doivent reprendre le rôle qu'ils ont joué historiquement au sein du gouvernement fédéral, affirmant que ce sont des gens Wilfrid Laurier, Louis Saint-Laurent, Pierre Trudeau, Jean Chrétien, Paul Martin et Stéphane Dion qui ont largement contribué à façonner le Canada d'aujourd'hui.

«Les Québécois ne méritent pas d'être dans l'opposition permanente à Ottawa. Leur place est au pouvoir. À tous les Québécois, je dis ceci : le temps est venu de reprendre votre place dans la gouverne de notre pays. Ce pays, vous l'avez façonné. Vous pouvez être fiers d'être Québécois et Canadiens en même temps, dans l'ordre que vous voulez», a lancé M. Ignatieff.

Le chef libéral a soutenu que les Québécois n'ont pas à choisir entre le Québec et le Canada, même si le Bloc québécois martèle ce message à chaque campagne électorale.

«Certains veulent vous pousser à faire un choix ultime entre vos appartenances. Un choix que la majorité de Québécois ont refusé - et continueront à refuser - de faire. Nous vous offrons la liberté d'appartenance : celle d'appartenir au Canada et d'appartenir au Québec, dans l'ordre qui vous semble bon. Fierté québécoise, fierté canadienne : il n'y a pas de contradiction», a-t-il affirmé.

M. Ignatieff prononcé ce discours à la fin du conseil général de l'aile québécoise du Parti libéral du Canada. Réunis tous les week-ends, les militants libéraux ont fait le point sur les préparatifs électoraux.

Par ce discours, M. Ignatieff voulait se présenter davantage aux Québécois. Le chef libéral n'a pas pris d'engagements concrets envers le Québec dans ce discours. Mais il a promis d'être un «rassembleur» et non pas un «diviseur» comme l'a été, selon lui, le premier ministre Stephen Harper.