L'afflux d'immigrants dans les villes et banlieues posent des problèmes aux administrations municipales, qui souvent manquent de fonds pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants.

Tel est le constat tiré par la Fédération canadienne des municipalités (FCM) dans un rapport sur l'immigration et la diversité dans les villes et les collectivités canadiennes, rendu public jeudi.La FCM constate que les immigrants récents et établis semblent de plus en plus «se tourner vers les régions suburbaines et les collectivités de plus petite taille». Or, les services municipaux aux immigrants y sont parfois moins disponibles.

«Au cours de leurs cinq premières années au Canada, les immigrants ont des revenus relativement faibles ; ils doivent faire face à des problèmes de logement abordable et sont plus menacés de sombrer dans l'itinérance. Bien que ces caractéristiques constituent des indices d'un besoin d'intervention sociale, les immigrants récents ne semblent pas accéder aux services au même degré que les non-immigrants», indique le rapport.

En matière d'emploi, les données compilées à partir du recensement de 2006 sont aussi source d'inquiétudes pour les municipalités. «Le taux de chômage des immigrants récents possédant un diplôme universitaire est quatre fois plus élevé que celui des non-immigrants possédant un tel diplôme», explique le document.

La FCM réclame que les municipalités participent à l'élaboration des politiques d'immigration puisqu'elles sont touchées au premier plan et n'ont pas voix au chapitre actuellement.