Le stratège libéral Warren Kinsella intente une poursuite de 1 million $ pour diffamation contre le Parti conservateur et le ministre des Travaux publics, Christian Paradis.

M. Kinsella soutient qu'un communiqué de presse daté du 25 février, et portant l'en-tête du Parti conservateur, insinue qu'il est de caractère «douteux, malhonnête et que (le leader libéral) Michael Ignatieff et le Parti libéral du Canada devraient rompre toutes les relations avec lui».

Le communiqué cite M. Paradis qui qualifie M. Kinsella - lequel sera chargé de diriger le quartier général électoral du PLC à la prochaine campagne électorale - d'organisateur de (Jean) Chrétien tombé en disgrâce.

Les avocats de M. Kinsella allèguent aussi que des députés conservateurs ont abusé de leurs privilèges parlementaires en faisant des remarques «diffamatoires» à la Chambre des communes, où ils sont protégés par l'immunité parlementaire.

La poursuite, déposée en cour mardi, réclame 500 000 $ en dommages-intérêts et 500 000 $ en dommages exemplaires, ainsi que les frais juridiques.

Selon l'avocat torontois de M. Kinsella, Brian Shiller, son client est la cible d'une campagne concertée visant à «détruire la réputation d'un simple citoyen qui est bénévole pour le compte du Parti libéral, et rien d'autre».