Les choses semblaient presque normales sur la colline parlementaire, hier après-midi. Mis à part des ouvriers qui installaient une vitre pare-balles géante à l'entrée de l'Édifice du Centre et des gros VUS avec des hommes aux lunettes fumées à l'intérieur qui faisaient et refaisaient le demi-cercle devant le parlement.

Le calme avant la tempête? Sans doute. Car à lire les dizaines de reportages qui ont été faits sur la sécurité entourant la visite de Barack Obama à Ottawa demain, on peut croire que la ville sera quasiment en état de siège.

 

Les policiers l'ont presque confirmé, hier, en conférence de presse. «Le public peut s'attendre à des fermetures de routes non planifiées, des changements de circuits d'autobus et dans les stationnements du centre-ville.»

Air Force One et sa suite d'appareils gouvernementaux et militaires doivent atterrir à 10h30 à l'aéroport d'Ottawa, mais des rues seront fermées dès 7h30. La circulation aérienne sera partiellement suspendue. Et les visites publiques du Parlement, arrêtées pour deux jours.

Surtout depuis le 11 septembre 2001, la visite d'un président américain vient avec ses mesures de précautions.

À sa sortie de l'avion, Barack Obama sera accueilli par la gouverneure générale, Michaëlle Jean, avant de prendre place dans «la bête».

La bête est le surnom donné à la voiture présidentielle, une Cadillac aux vitres blindées et bâtie pour résister même aux attaques chimiques. Les autorités américaines transportent ce modèle unique en son genre en avion.

La bête et ses escortes prendront donc le chemin du parlement, peut-être en longeant le canal Rideau, où le premier ministre Stephen Harper accueillera le président.

La plupart des rencontres se dérouleront au parlement, où les règles de sécurité sont pour l'occasion décuplées.

Les curieux pourront voir M. Obama faire son entrée dans l'édifice, puisqu'il a été décidé de leur permettre de se tenir sur la pelouse, en avant. Hier, des employés installaient des clôtures de métal un peu partout pour contenir la foule.

D'autres curieux pourront se masser le long de certaines rues, derrière des barrières toujours, et ainsi être témoins de la première visite du président Obama à l'étranger.

Barack Obama et sa suite prendront le chemin du retour en fin de journée, vers 16h. Ils repasseront par des rues vides et aux plaques d'égout soudées. Avant de remonter dans l'avion pour Washington, le président rencontrera le chef de l'opposition, Michael Ignatieff, à l'aéroport.

Ainsi doit se terminer cette visite de sept heures qui aura nécessité des semaines de planification.