La Commission du Parc des champs batailles a confirmé l'annulation de la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham à Québec cet été.

En point de presse cet avant midi, le président André Jumeau a expliqué que les «choses sont allées trop loin». «Il n'a jamais été de nos intentions de faire des événements un prétexte à une fête».Il n'y aura donc pas de reconstitution de la bataille ni de bal masqué, deux événements qui avaient soulevé des critiques acerbes dans les milieux nationalistes.

Le site internet de la Commission tiendra compte de la bataille de septembre 1759 et il y aura des fouilles archéologiques. La Commission fera une exposition sur «l'État de siège» à Québec. Il y aura aussi un colloque sur la guerre de Sept Ans.

«La programmation doit enlever l'idée d'un événement purement festif.»

«On a un devoir de sécurité, dira M. Juneau. «La Commission ne pouvait assurer la sécurité des familles», a-t-il dit, jugeant «odieux» que l'on ait prêté des intentions politiques au projet.

Les indépendantistes satisfaits

Satisfaits de voir la Commission du parc des champs de bataille annuler sa reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham, les porte-parole de quelques groupes nationalistes soutenaient qu'on s'est servi de la sécurité comme prétexte pour se sortir d'un faux pas politique.

«Pour nous à partir du moment où on nous enlève la formidable scène de la reconstitution, il faut corriger le tir, corriger le discours», de lancer Patrick Bourgeois, éditeur du Québécois. Son site internet avait présenté une pétition contre cette reconstitution, que 4500 personnes avaient signée en trois jours, rappelle-t-il. Bien sûr il y avait quelques personnes excessives, «on est en situation de conflit national, on fait avancer notre position indépendantiste. On s'est fait du capital politique avec ça. Ceux qui ont perdu leur Carnaval, devront trouver d'autres façons de commémorer le passé» a dit M. Bourgeois «satisfait que la commission ait laissé tomber le principal irritant de la reconstitution».

Il reconnaît que sa pétition en ligne «contenait des appels à la violence. Pas à cause de nous. On ne peut contrôler tout le monde, je ne veux pas qu'on mette l'accent sur des excités indépendantistes qui iraient sur les Plaines faire capoter le Carnaval. J'ai reçu des menaces de mort» a-t-il soutenu.

Il a pris des distances des déclarations du cinéaste Pierre Falardeau, qui en entrevue avait promis la pagaille lors de la reconstitution de la bataille de septembre 1759. «ON va leur en organiser une, tu vas voir qui en a qui vont se faire brasser le cul. Les touriste à Québec j'en ai rien à crisser» avait soutenu le cinéaste, en réplique aux appels au calme du maire de Québec, Régis Labeaume.

Patrick Bourgeois s'est dit convaincu que son «ami» Faladeau, «un homme d'image» aurait participé de façon disciplinée aux manifestations contre la reconstitution.