Les conservateurs sont demeurés loin devant leurs opposants en matière de financement en 2008, amassant près de quatre fois plus d'argent que leurs plus proches rivaux, selon les nouvelles données d'Élections Canada.

Les 21,2 millions $ récoltés par le parti de Stephen Harper dépassent de loin les 5,9 millions $ des libéraux, les 5,45 millions $ des néo-démocrates, les 1,6 million $ des Verts et les 713 000 $ des bloquistes.

On ignore toutefois à quel point la crise politique de décembre dernier a eu des répercussions sur le financement.

Bien que les conservateurs aient déclaré que la perspective d'une coalition a déclenché une avalanche de contributions pour leur formation, le Parti libéral est le seul à avoir enregistré une hausse de ses revenus au dernier trimestre. Les contributions aux libéraux ont en effet augmenté de 23 pour cent en comparaison avec le troisième trimestre, tandis que les dons aux conservateurs ont légèrement diminué. Cette période de l'année coïncide avec l'arrivée du nouveau chef libéral, Michael Ignatieff. Celui-ci a fait du financement de son parti l'une de ses priorités.

Les coffres pleins du Parti conservateur lui permettent de se payer plus de personnel, de plus grands bureaux et plus de messages publicitaires à la télévision.

Les conservateurs ont réussi à obtenir de petits dons de la part d'un grand nombre de personnes, tandis que les libéraux ont traditionnellement toujours compté sur de plus importantes contributions de la part d'un plus petit nombre de donateurs.

Des modifications aux lois sur le financement des partis politiques de 2003 à 2006 ont graduellement réduit à 1100 $ par année le montant maximal permis pour les contributions des particuliers, en plus d'interdire les dons des entreprises. Les libéraux ont plus de difficultés avec ces nouvelles règles.