L'annonce d'une somme de 4 milliards pour les infrastructures municipales plaît à Gilles Vaillancourt, maire de Laval et président de la Coalition pour le renouvellement des infra-structures du Québec.

«C'est une réponse appropriée à la situation qu'on vit, a affirmé M. Vaillancourt à La Presse. Les infrastructures québécoises ont besoin de 18 milliards. Ça va soutenir l'économie et des travailleurs.»

 

Il croit que le monde municipal sera prêt à répondre plus vite que par le passé, ce qui est une exigence du budget Flaherty. En effet, précise-t-on dans le plan budgétaire «le gouvernement s'attend à ce que tous les partenaires de ce plan de stimulation donnent un caractère d'urgence à leur action, et il rappellera constamment et clairement que les fonds inutilisés seront effectivement perdus.»

Il souligne aussi l'à-propos du milliard pour les infra-structures vertes, qui pourraient servir à des projets municipaux d'élimination des déchets, et des 500 millions pour les équipements sportifs.

M. Vaillancourt ne craint pas de pénurie de main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction. «Beaucoup de gens vont se recycler», dit-il.

Mais il faudra que les villes et les provinces investissent elles aussi pour que ces projets se réalisent.

Le moins d'argent

Et des trois ordres de gouvernement, ce sont les villes qui récupèrent le moins d'argent sous forme de taxes et d'impôts sur le revenu quand l'économie est stimulée, dit Robert Coulombe, président de l'Union des municipalités du Québec. «Les municipalités sont prêtes à investir, dit-il. C'est le retour qui fait défaut. Sur 100 millions investis en infrastructures, le fédéral en perçoit 18 millions, le provincial 17 millions et les municipalités zéro. On ne veut pas de nouvelles taxes, mais une autre répartition.»