Au cours de la dernière journée de son voyage à Haïti, dimanche, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, s'est rendue visiter une zone sinistrée du pays, qui s'efforce de se relever des violents ouragans et tempêtes tropicales de l'été 2008.

Quatre ouragans successifs ont noyé les récoltes, tué le bétail et fait craindre la famine aux villageois d'Ennery, dans le nord-ouest du pays. Les inondations qui ont fait des centaines de morts n'ont fait qu'aggraver la crise alimentaire et la malnutrition à Haïti.

Accompagnée du maire d'Ennery, la gouverneure générale du Canada a pu voir le pont local, qui s'est effondré lors de la dernière saison des cyclones. Elle a offert un don de 200 arbres à la ville d'Ennery pour la revalorisation de l'environnement, et rencontré les bénéficiaires de l'aide canadienne.

Un programme de 450 000 $ financé par le Canada fournira des bestiaux à 300 familles et des semences à près de 2000 autres familles qui ont tout perdu lors des tempêtes.

La gouverneure générale a félicité la population d'Ennery pour son courage et sa façon de trouver des solutions afin que la vie triomphe.

Comme cela a été le cas au cours des quatre jours de son séjour, les visites effectuées par Mme Jean dimanche visaient à transmettre un message d'espoir aux Haïtiens.

Elle a rencontré des policiers récemment formés dans un pays où son propre père a été battu par des représentants des forces de l'ordre. Elle a marché dans un bidonville qui était encore si violent, il y a à peine deux ans, que même la police n'osait pas y pénétrer. Et dimanche, elle a visité les régions qui ont été inondées. Elle a pu observer du haut d'un hélicoptère les dommages causés par les tempêtes, notamment dans la ville de Gonaïve, encore couverte d'une couche de boue durcie.

Un thème qui revenait au cours de toutes les étapes de son voyage est que l'argent de l'aide canadienne aide les Haïtiens à faire des progrès.

Le Canada a promis 555 millions $ en cinq ans à Haïti, mais l'ampleur du défi auquel fait face ce pays, le plus pauvre des Amériques, était évident. Au cours de la visite d'un bidonville de Port-au-Prince, samedi, elle a notamment dû être accompagnée de forces de sécurité et d'une équipe de Casques bleus de l'ONU.

Elle rentrait dimanche après-midi à Port-au-Prince, où elle devait visiter un orphelinat et se diriger ensuite vers l'aéroport.