La coalition PLC-NPD ne préparera pas un budget en parallèle de celui de Jim Flaherty, mais elle compte mettre au point un plan économique afin de pouvoir «agir rapidement» si le gouvernement Harper tombe en janvier.

Le porte-parole en Finances et chef adjoint du NPD, Thomas Mulcair, devrait rencontrer à cette fin le responsable du dossier économique au Parti libéral, John McCallum, dès la semaine prochaine.

 

«Il n'est pas question de préparer à proprement parler notre propre budget, explique M. Mulcair, député néo-démocrate d'Outremont. Ce serait au nouveau ministre des Finances, avec le nouveau conseil des ministres, de définir le budget» si la coalition venait à prendre le pouvoir.

«La coalition propose de gouverner, alors il faut respecter les étapes», ajoute M. Mulcair.

La stratégie qu'a présentée la coalition lundi comprend un plan pour stimuler l'économie et des mesures pour aider les gens touchés par la crise, mais somme toute peu d'éléments chiffrés.

D'où l'importance, selon le NPD, d'organiser des rencontres avec les libéraux.

M. McCallum a affirmé quant à lui que son parti n'a pas encore décidé s'il présenterait des propositions au gouvernement Harper, qui a appelé les partis de l'opposition à collaborer à la préparation du budget, qui devrait être présenté le 27 janvier. Il estime que l'accord de la coalition sur l'économie «décrit plus en détail» ce que les libéraux et les néo-démocrates voudraient voir dans un budget que tout ce que le gouvernement a présenté jusqu'à maintenant.

Pour le NPD, toutefois, il n'est pas question de travailler avec les troupes de Stephen Harper. «Le lien de confiance est à tout jamais rompu avec les conservateurs et avec Stephen Harper lui-même», a dit M. Mulcair.

Il croit néanmoins que le budget du ministre conservateur Jim Flaherty ne sera pas un vain exercice. Il a expliqué que, «s'il y a de bonnes idées» dans ce budget, la coalition les ferait siennes dès qu'elle prendrait le pouvoir.

M. Mulcair souhaite que les deux partis parlent d'une même voix, d'où l'importance, selon lui, «d'ajuster les flûtes» dès maintenant.