Le premier ministre progressiste-conservateur sortant du Nouveau-Brunswick dit avoir une opinion favorable de la campagne menée par ses troupes, alors qu'approche l'échéance électorale de lundi.

David Alward a visité des marchés agricoles de la région de Moncton, samedi matin, serrant des mains et offrant de discuter des enjeux électoraux.

M. Alward affirme avoir mené une campagne positive.

Les progressistes-conservateurs présentent une plateforme visant à exploiter les ressources naturelles, comme la foresterie et les gaz de schiste, pour créer des emplois et générer des revenus grandement nécessaires.

Les autres partis s'en sont pris à ces stratégies, soutenant que des informations insuffisantes avaient été présentées sur la question forestière, et que des études supplémentaires étaient nécessaires avant d'aller de l'avant avec l'exploitation du gaz de schiste.

Malgré tout, M. Alward dit croire que son message trouve un écho auprès des électeurs, alors qu'il voyage à travers la province.

Son autocar de campagne a parcouru plus de 10 000 kilomètres depuis le déclenchement des élections.

De son côté, le chef libéral Brian Gallant a effectué une brève escale dans la nouvelle circonscription de Fredericton West-Hanwell, samedi, où se présente le chef du Nouveau Parti démocratique, Dominic Cardy.

M. Gallant a continuellement attaqué les néo-démocrates lors des derniers jours de la campagne, et affirmé que les libéraux formaient le seul parti pouvant offrir un véritable changement.

«Nous nous inquiétons pour les gens qui songent à voter pour un parti qui n'apportera aucun changement, a déclaré le chef libéral. Les conservateurs veulent continuer de faire ce qu'ils font déjà, le NPD a clairement démontré qu'il aime l'approche des coupes sans retenue et qu'il ne se concentre pas sur la création d'emplois.»

M. Gallant a reconnu qu'il lui reste encore du travail à faire alors que la campagne électorale tire à sa fin.

«Des gens sont encore indécis, d'autres n'ont toujours pas entendu notre message portant sur la croissance de l'économie, la création d'emplois et l'aide aux familles qui vivent des difficultés dans notre province, a-t-il précisé. Nous devons continuer de cogner à toutes les portes et de loger autant d'appels téléphoniques que possible.

M. Cardy a déposé son bulletin de vote au bureau électoral de sa circonscription de Fredericton West-Hanwell, samedi après-midi. Le leader néo-démocrate a passé la journée à Rothesay, Saint-Jean et à Fredericton.

Avortement

Du côté du Parti vert, le chef David Coon a promis samedi à Fredericton que son parti améliorerait l'accès à l'avortement s'il était porté au pouvoir lundi.

L'avortement est devenu une question délicate et controversée depuis la fermeture de la clinique Morgentaler de Fredericton, la seule clinique privée de la province pratiquant des interruptions de grossesse, en juillet

Selon M. Coon, il est inconcevable qu'une personne doive sortir de la province pour obtenir un avortement.

Le règlement 84-20 force la tenue des avortements dans certains hôpitaux spécifiques, et seulement après que deux médecins eurent certifié que la procédure était essentielle sur le plan médical.

M. Gallant s'est engagé à lever toutes les restrictions concernant l'avortement dans la province, tandis que le NPD veut en finir avec le règlement. Les conservateurs, eux, ne veulent pas intervenir dans le dossier.

En plus des deux journées réservées au vote par anticipation, les électeurs ont été en mesure d'exercer leur devoir de citoyen aux bureaux électoraux de la province six jours par semaine, et ce, dès le début de la campagne.

Selon un porte-parole d'Élections Nouveau-Brunswick, presque 70 000 citoyens ont voté par anticipation tandis que plus de 25 000 se sont présentés aux bureaux électoraux.

De plus, des votes spéciaux ont été mis sur pied dans des centres d'hébergement, des foyers de soins spéciaux ainsi que dans 13 campus collégiaux et universitaires.

Au moment de la dissolution de la Chambre, les conservateurs comptaient 41 députés, contre 13 libéraux et un indépendant.

Ce nouveau scrutin se dispute sur une carte électorale révisée, qui a fait disparaître six sièges, pour n'en conserver que 49.