Mélanie Joly, Christine St-Pierre et Maria Mourani ont discuté samedi des défis attendant les femmes désireuses de faire leur nid au sein des instances politiques.

Elles avaient été conviées à participer à une conférence publique et non partisane chapeautée par «Ton Avenir en Main (T.A.M.), un organisme dont la mission première consiste à offrir de la formation à des adolescentes de 15 à 17 ans pour qu'elles soient en mesure de devenir les décideuses de demain.

La directrice nationale de T.A.M., Marie-Christine Houle, juge que ce n'est pas un luxe de proposer des événements de ce genre.

Elle déplore le fait que certaines «belles» avancées comme l'amélioration du taux de diplomation chez les femmes ne se traduisent pas par l'arrivée d'un plus grand nombre de dirigeantes, tant dans l'arène politique que sur la scène économique.

Mme Houle ajoute que, malheureusement, lorsque des recrues féminines tentent tant bien que mal de gravir les échelons, leur candidature est, parfois, évaluée à partir de critères douteux. Elle regrette, par exemple, que l'apparence soit autant examinée que les réalisations, le potentiel ou l'expertise des femmes.

Elle fait valoir que pour que les choses puissent éventuellement évoluer, il est primordial de convaincre les jeunes filles que  «leur sexe ne devrait pas être une barrière à redonner à la communauté, à s'éduquer, à s'outiller».

Pour sa part, Maria Mourani pense que, pour éviter les douches froides, les aspirantes politiciennes ont surtout besoin de se faire donner l'heure juste.

C'est, d'ailleurs, ce qu'elle s'est efforcée de faire pendant la conférence.

Avec son franc-parler habituel, l'élue fédérale a expliqué que pour être apte à se présenter devant l'électorat, «il faut avoir une certaine dose d'estime de soi et il faut se connaître pour pouvoir passer à travers la dureté de la politique».

Elle a également dit qu'encore aujourd'hui, peu d'aménagements et de compromis sont faits pour faciliter la conciliation travail/famille dans son milieu professionnel.

Mi-figue, mi-raisin, elle a lancé que «quand on veut faire de la politique puis qu'on veut être, en même temps, mère de famille, il faut avoir un bon mari... et une bonne mère».