L'ancienne députée bloquiste Francine Lalonde est décédée la nuit dernière à la suite d'un long combat contre un cancer. Elle avait 73 ans.

Députée fédérale de Pointe-de-l'ïle de 1993 à 2011, Mme Lalonde avait été critique du Bloc québécois en matière d'affaires étrangères. Auparavant, Mme Lalonde avait été ministre de la Condition féminine dans le gouvernement de René Lévesque en 1985. Elle avait aussi été la première femme à occuper le poste de vice-présidente de la CSN.Le député bloquiste Louis Plamondon a salué le travail de Mme Lalonde, notamment ses efforts pour faire adopter un projet de loi sur le droit de mourir dans la dignité à la Chambre des communes. Pour M. Plamondon, Mme Lalonde a été la pionnière du débat sur cette délicate question.

« Le projet de loi qu'elle a déposé et défendu plus d'une fois à Ottawa a été l'instigateur de ce grand débat de société qui fait maintenant consensus à notre Assemblée nationale. Femme de coeur d'un courage exceptionnel, Francine a été une amie précieuse et une des grandes ambassadrices du Québec hors de nos frontières », a dit M. Plamondon.

La première ministre du Québec, Pauline Marois a vanté la contribution de Mme Lalonde à la société québécoise. Elle a soutenu que Mme Lalonde était « une militante exemplaire, une femme de conviction » et s'est dite « profondément attristée » par son décès.

« C'est une femme qui a beaucoup apporté au Québec. Comme députée du Bloc québécois, elle a fait avancer des causes qui connaissent leur aboutissement maintenant, entre autres, le travail que fait Véronique Hivon présentement à l'Assemblée nationale avec ce projet de loi "Mourir dans la dignité". Francine Lalonde a été l'une de celles qui a réfléchi longuement à ces questions et qui a fait elle-même des propositions en ce sens », a dit Mme Marois.

Sur les ondes d'ICI RDI, l'ex-chef du Bloc québécois Gilles Duceppe a affirmé que Mme Lalonde avait réussi à établir de nombreux contacts à l'étranger dans le cadre de ses fonctions de critique en matière d'affaires étrangères. « Tout le monde la connaissait au parlement européen. C'est assez extraordinaire », a affirmé M. Duceppe.

Pour sa part, la députée néo-démocrate de La Pointe-de-l'île, Ève Péclet, a tenu à souligner le travail la députée qui occupait son siège à la Chambre des communes auparavant.

« Mme Lalonde a travaillé d'arrache-pied pendant 18 ans pour les gens de notre communauté. Sa force, son courage et sa détermination ont fait d'elle l'une des députées les plus appréciées et respectées, autant à la Chambre des communes que dans la circonscription. Elle a été une inspiration pour moi, tant au niveau des valeurs sociales-démocrates qu'elle défendait ardemment, ou encore du travail qu'elle a accompli », a-t-elle dit.

Elle a indiqué que les citoyens de sa circonscription pourront signer un livre de condoléances à son bureau pour lui rendre un dernier hommage.

- Avec Philippe Teisceira-Lessard