Le président de l'UMP, parti de l'opposition en France, Jean-François Copé, a salué vendredi à Montréal la politique d'immigration du gouvernement canadien, y trouvant des motifs d'inspiration pour la France.

«J'ai trouvé la ligne politique ici au Canada extrêmement claire», a expliqué le président de l'UMP (droite), à l'issue d'une visite d'une semaine en Amérique du Nord.

En octobre, en présentant les grandes lignes de ses propositions pour l'immigration, M. Copé avait été critiqué jusque dans ses rangs en plaidant pour une remise en cause du «droit du sol», en vertu duquel tout enfant né et vivant en France est appelé à devenir français.

Au Canada, a estimé Jean-François Copé, la politique d'immigration repose globalement sur le principe de l'immigration choisie, «sur la base d'un critère qui est la réussite du projet d'immigration en adhérant aux valeurs» du pays d'accueil.

Le président de l'UMP (Union pour un mouvement populaire), qui a rencontré le premier ministre Stephen Harper et le ministre de l'Immigration Chris Alexander, a jugé qu'«il y avait une vraie vigilance sur le droit d'asile» au Canada avec une «lutte contre l'immigration illégale affirmée».

«La France doit repenser et réussir sa politique d'immigration», a affirmé le patron de l'UMP, en citant le cas des étudiants pour qui «la France doit retrouver son attractivité».

Il faut en France «revenir à un système d'une immigration choisie sur le plan économique» et «ne plus être le pays le plus attractif pour les immigrés illégaux», a ajouté Jean-François Copé.

Interrogé sur le projet de loi de Charte des valeurs au Québec --avec son volet laïcité qui interdirait le port ostentatoire de signes religieux pour les personnes accueillant du public--, le président de l'UMP s'est gardé «de faire le moindre commentaire» expliquant que pour chaque pays les «situations sont extrêmement différentes».

M. Copé devait rencontrer samedi le ministre des Relations internationales du Québec, Jean-François Lisée, et participer à une réunion de militants UMP.