Le projet de port méthanier Rabaska, à Lévis, est officiellement enterré.

«Je vais être très clair: Rabaska, c'est fini. Il n'y a pas de reconduction du bail», a lancé hier le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet.

Le projet de 840 millions de dollars aurait accueilli du gaz naturel liquéfié, expédié de l'Europe par bateau. Il avait été farouchement dénoncé par les environnementalistes, dont l'actuel député péquiste Daniel Breton.

Le bail de la société en commandite Rabaska, située en bordure du fleuve où devait se faire le projet, est arrivé à échéance. «Ils n'ont pas profité de ce que le bail aurait pu offrir comme possibilité pour une reconduction. Et je n'ai aucun appétit pour cette reconduction», a lancé le ministre Blanchet. Le terrain continuera de servir à l'agriculture.

Rabaska «estomaquée»

La société Rabaska s'est dite «estomaquée» par l'annonce. «Aucune indication n'était ressortie que le sort du projet pourrait être scellé à partir d'un imbroglio administratif», a-t-elle fait savoir par voie de communiqué.

Rabaska affirme qu'il est faux de dire qu'elle n'avait pas demandé à renouveler le bail. Des pourparlers se poursuivaient à cet égard avec le ministère de l'Environnement. Elle dit détenir des autorisations réglementaires qui demeurent valides. «Près de 60 millions de dollars ont été investis par les partenaires de Rabaska, soit Gaz Métro, Enbridge et GDF SUEZ, dans le processus d'approbation. [...] Nous sommes donc sérieux et prêts à continuer», a affirmé André L'Écuyer, président de Rabaska.