Devant le refus du secrétaire adjoint du Secrétariat à la jeunesse du Québec, Nikolas Ducharme, d'appuyer le financement de leur Sommet des jeunes qui se tiendra à Montréal en août prochain, l'organisme communautaire Bureau de consultation jeunesse (BCJ) interpelle la première ministre Pauline Marois et lui demande «de ne pas tourner le dos aux jeunes défavorisés» et d'appuyer leur projet.

«Le groupe qui organise une tournée des régions et le Sommet prévu cet été est formé de jeunes défavorisés. On parle de jeunes mères, d'anciens toxicomanes, de décrocheurs qui peinent à terminer leurs études, et qui les terminent notamment grâce à notre soutien. Leur projet vise à donner une voix aux autres jeunes comme eux, qui sont marginalisés, mais qui ont quelque chose à dire. Malgré ce que croit le Secrétariat à la jeunesse, le BCJ a l'expertise pour les rejoindre pour que leur voix soit entendue», explique la coordonnatrice du projet, Barbara Legault.

Le BCJ a demandé en novembre dernier une subvention de 110 000 dollars au Secrétariat à la jeunesse (SAJ) et a interpellé l'adjoint parlementaire de la première ministre, Léo Bureau-Blouin, afin qu'il appuie leur demande. Lors de leur rencontre avec le député, ils ont mis la main sur un mémo écrit par le secrétaire adjoint du SAJ, Nikolas Ducharme, destiné au bureau de la première ministre. M. Ducharme recommandait le refus de la demande, affirmant entres autres que le projet du BCJ était un dédoublement d'une tournée des régions organisées par le Secrétariat et que le projet ne s'inscrivait pas dans son mandat.

Dans un communiqué publié cet après-midi, l'organisme s'est engagé, comme leur avait recommandé M. Bureau-Blouin, à faire une demande de financement aux Forums jeunesse de la région de Montréal, mais réclame du même souffle l'intervention de la première ministre Pauline Marois. Leur démarche est appuyée par le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) et le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ).

«La consultation officielle du gouvernement, qui passe par les réseaux des Carrefours jeunesse emploi et des Forums jeunesse, ne rejoindra pas les jeunes plus marginalisés que seuls les organismes communautaires sont en mesure de mobiliser», a dit le coordonnateur du RIOCM, Sébastien Rivard.

Le bureau de Pauline Marois n'a pas réagi pour l'instant à l'appel du BCJ.