L'expression «ami inconditionnel» qu'a utilisée Arthur Porter pour qualifier sa relation avec Philippe Couillard est «exagérée», précise-t-on lundi dans le camp de l'ancien ministre de la Santé, en lice pour la course à la succession de Jean Charest.

«M. Couillard n'a jamais dit qu'il ne connaissait pas M. Porter. C'est une bonne connaissance. Il l'a fréquenté socialement, comme plusieurs personnes dans plusieurs milieux, quand il était à Montréal», a souligné Harold Fortin, porte-parole de la campagne Couillard.

Beaucoup d'efforts sont déployés pour renforcer l'impression que MM. Couillard et Porter étaient très proches, prévient-on.

Dans une entrevue publiée lundi par La Presse, l'ancien patron de l'hôpital universitaire anglophone, le CUSM, a décrit comme très proche sa relation avec l'ex-ministre.

«Je ne crois pas les gens quand ils disent: "je regrette d'avoir été proche de lui"», a répondu M. Porter, relancé sur ses relations avec les politiciens québécois et fédéraux, qui se sont étendues sur plusieurs années.

M. Porter souligne sans détour que le politicien dont il a été le plus proche est M. Couillard. Il l'a rencontré dans le cadre de ses fonctions, a-t-il dit à La Presse. «Il était le ministre de la Santé, je dirigeais un des plus gros hôpitaux.»

Les deux hommes ont siégé ensemble au Comité de surveillance des activités de renseignement, ils se sont impliqués côte à côte dans la société minière Canadian Royalties et ont fondé une boîte de consultants qui n'a jamais reçu de mandats. Depuis le début de la campagne à la succession de Jean Charest, M. Couillard a clairement pris ses distances du controversé médecin.

«C'est toujours décevant, quelqu'un qui est considéré comme un ami inconditionnel qui se distancie. Je ne l'ai jamais fait, je ne le ferai jamais. Dans la position où je suis, c'est très intéressant de voir qui sont les vrais amis», a soutenu M. Porter, rejoint aux Bahamas où il subit des traitements de chimiothérapie pour un cancer.