Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, s'est aventuré sur la colline parlementaire, mercredi, pour y exposer un plan visant à dévoiler au grand jour toutes les dépenses des députés et des sénateurs.

Le point de presse, tenu à côté de la flamme du centenaire devant le Parlement, était une tentative de symboliser la transparence et l'ouverture que le chef libéral souhaite insuffler dans la gestion des comptes des élus.

Le ciel voilé semblait toutefois davantage représenter l'opacité actuelle entourant les dépenses parlementaires, mais M. Trudeau a soutenu qu'une plus grande ouverture et accessibilité serait au coeur de la gestion du PLC au cours des prochaines années.

Les dépenses des parlementaires seraient plus transparentes que jamais avec l'adoption du plan libéral, et les élus seraient davantage redevables quant à leur façon de dépenser les fonds publics, a plaidé le chef du PLC.

L'ensemble des députés et sénateurs devraient, en vertu de ce plan, publier à tous les trimestres les détails des dépenses de leurs déplacements et hébergements, de même que ceux de leurs employés. Ils se soumettraient ainsi aux mêmes règles qui s'appliquent déjà aux ministres du cabinet.

Les libéraux le feront d'ailleurs dès l'automne, a précisé M. Trudeau, et ce peu importe si les autres partis emboîtent le pas ou non.

Les trois autres volets du plan libéral exigeraient toutefois l'approbation des partis fédéraux pour être instaurés. M. Trudeau souhaiterait d'abord lever le voile sur les rencontres à huis clos du comité sur la régie interne des budgets, chargé de superviser les dépenses aux Communes.

Le PLC demanderait également que le détail des rapports sur les dépenses trimestrielles des budgets alloués aux bureaux de députés et de sénateurs soit facilement accessible.

Enfin, le parti instaurerait un contrôle de gestion obligatoire mené tous les trois ans par le vérificateur général auprès des deux chambres du Parlement, de même que l'élaboration de directives pour des vérifications plus approfondies sur l'optimisation des ressources, lorsque nécessaire.

Le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, a accueilli favorablement le plan du PLC, affirmant que le gouvernement Harper était «absolument» en accord avec l'instauration de règles qui exigeraient la même imputabilité auprès des députés que celle demandée aux ministres en matière de dépenses.