Le gouvernement Harper recherche une firme pour poursuivre la campagne de publicité positive du «plan d'action économique» ayant eu une forte présence sur les ondes au cours des quatre dernières années.

Un nouvel appel de propositions indique que la firme de marketing choisie passera les trois prochaines années à s'occuper des publicités à la télévision, à la radio, dans les salles de cinéma et dans les médias imprimés et numériques.

Le document affirme que susciter la confiance des consommateurs et la confiance envers la direction que prend le pays est un objectif majeur de la campagne.

L'entreprise lauréate sera aussi appelée à élaborer une stratégie pour s'assurer que l'image autour du «plan d'action économique» serve de motivation au public cible.

Le premier contrat se poursuit jusqu'au 31 mars 2014, avec deux années supplémentaires en option qui feraient se poursuivre la campagne publicitaire jusqu'à la fin de mars 2016. En vertu de la loi canadienne sur les élections à date fixe, les électeurs seront appelés aux urnes en 2015.

Le «plan d'action économique» - une expression d'abord utilisée pour identifier le budget fédéral de relance de 2009 pendant la crise économique - a été critiqué pratiquement depuis le début comme un exercice promotionnel conservateur peu subtil aux frais des contribuables.

Les conservateurs ont dépensé plus de 100 millions $ depuis 2009 pour promouvoir le «plan d'action économique», et des études du gouvernement ont suggéré que plusieurs Canadiens se sont lassés des publicités.

Le Conseil du Trésor, qui supervise les normes publicitaires gouvernementales, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

Selon Jonathan Rose, un expert en communication politique de l'Université Queen's de Kingston, en Ontario, le plus récent appel d'offres publicitaire laisse croire que les critiques sur la campagne de publicité se poursuivront.

M. Rose est conseiller pour le bureau du vérificateur général de l'Ontario, qui, depuis 2004, a supervisé toutes les publicités du gouvernement provincial pour s'assurer que celles-ci soient informatives, basées sur des faits et non partisanes.

«Le problème réside dans le fait que les publicités actuelles pour le plan d'action ne présentent aucune véritable information», a dit M. Rose par courriel après avoir examiné des sections du nouvel appel d'offres.

Des sondages gouvernementaux concernant la campagne, effectués en avril 2012, laissent entendre que seulement six répondants sur 1000 avaient visité le site web prévu pour obtenir plus d'informations. D'autres répondants ont estimé que les publicités étaient de la «propagande» et «un gaspillage d'argent».

Mais une analyse publiée l'an dernier par le Bureau du Conseil privé, l'organisme central de la fonction publique qui appuie le premier ministre, a aussi découvert que les Canadiens qui avaient vu les publicités étaient plus enclins à approuver la performance globale du gouvernement.