Double vainqueur du premier prix à la finale québécoise de l'Expo-sciences et chercheur dans un laboratoire du CHU Sainte-Justine à seulement 19 ans, Gabriel Dayan est notre personnalité de la semaine.

Gabriel Dayan a 19 ans, mais notre personnalité de la semaine travaille dans un laboratoire du CHU Sainte-Justine en recherche sur le cancer depuis qu'il a 14 ans.

Oui, vous avez bien lu : 14 ans.

Cette année-là, en 2014, le jeune élève avait gagné le premier prix à la finale québécoise d'Expo-sciences en émettant une hypothèse au sujet de la possibilité de modifier des cellules pour provoquer chez elles une réponse immunitaire à toutes les agressions, notamment aux cellules cancéreuses.

« C'était théorique », explique en entrevue le jeune homme qui termine tout juste un DEC en sciences de la santé au collège Marianopolis.

Fort et fier de son premier prix Hydro-Québec, grand commanditaire du concours, Gabriel veut donc alors voir s'il peut aller plus loin, en pratique. Il décide ainsi d'envoyer des courriels à toutes sortes de laboratoires de recherche pour voir s'il ne pourrait pas aller tester ses idées pour de vrai. Sainte-Justine répond présent. « Ils ont aimé l'idée », dit le jeune homme.

Et c'est ainsi que l'aventure a commencé pour ce résidant de Côte-Saint-Luc, trilingue - français, anglais, hébreu -, qui étudiait alors à l'école secondaire Herzliah, dans Côte-des-Neiges, après un primaire à la Solomon Schechter Academy.

Quatre ans plus tard, le jeune homme vient de gagner encore la première place à l'Expo-sciences du Québec - le premier prix Hydro-Québec assorti d'un prix de 1500 $, avis aux intéressés - et la médaille d'argent à la finale pancanadienne. 

Cette fois-ci, les travaux honorés sont des travaux pratiques, toujours sur le même sujet. Son projet était intitulé : « Une réponse immunitaire à tout ».

Le projet était basé sur une technique développée par Carl June, médecin américain grand spécialiste de l'immunothérapie, qui consiste à modifier génétiquement des cellules immunitaires de patients atteints du cancer pour les réinjecter ensuite chez ce même patient afin qu'elles agissent contre son cancer. Le projet de Gabriel et de son superviseur, le Dr Élie Haddad de Sainte-Justine, propose un nouveau modèle où les cellules réinjectées ont la capacité de se régénérer toutes seules.

Personne ne sera étonné d'apprendre que Gabriel Dayan entre en médecine en septembre prochain. « J'ai choisi la faculté de médecine de l'Université de Montréal », dit-il. Parce qu'il y avait déjà un lien avec Sainte-Justine, qui fait partie du réseau des hôpitaux de recherche de l'université. « La médecine, dit-il, ça a toujours été ma passion. »

Vient-il d'une famille de médecins ? Pas du tout. « Mes deux parents sont plutôt dans la finance. »

En revanche, ses deux frères cadets partagent son intérêt pour les sciences de la santé. « Ils marchent dans mes pas et ils sont plus avancés que je ne l'étais à leur âge », dit-il.

En 2016, notre personnalité de la semaine a aussi gagné une Médaille académique du Gouverneur général en raison de ses bonnes notes et de sa moyenne exceptionnelle.

Quand Gabriel n'est pas en train d'étudier, il joue de la guitare et s'adonne au hockey, l'un de ses sports préférés. Pendant des années, il a fait partie de la ligue de Côte-Saint-Luc, mais quand il est arrivé au cégep, il a décidé de former une petite ligue avec ses amis, histoire de continuer à jouer. Le basketball fait aussi partie des activités qu'il aime bien pratiquer. « Mais mon vrai sport préféré, c'est le surf », précise-t-il.

Le surf à la mer surtout. Le wakesurfing derrière les bateaux quand il est à Montréal.

Sinon, il fait aussi du bénévolat à la Fédération CJA. « Des fois, je vais aider à un endroit qui s'appelle Le Café. Les gens qui n'ont pas de quoi manger y viennent. » De même, Gabriel fait du tutorat pour Banav, programme spécial pour aider les jeunes de la communauté juive montréalaise qui ont des difficultés d'apprentissage.