Le chef par intérim du Parti libéral de l'Ontario a déclaré samedi que les électeurs ont fait « le bon choix » en écartant sa formation du pouvoir et en lui retirant son statut de parti officiel lors des dernières élections provinciales.

John Fraser, l'un des sept élus libéraux restants, avance que le parti doit maintenant reconnaître ses erreurs et en tirer les leçons.

Lors du scrutin de juin dernier, les électeurs ontariens ont clairement signalé qu'« ils en avaient eu assez » des libéraux, a-t-il reconnu devant les militants réunis en conseil provincial spécial.

« Ils nous ont envoyés au banc des punitions, a enchaîné John Fraser. Et, franchement, ils ont fait le bon choix. »

Le chef libéral intérimaire estime que le message du parti s'était perdu au cours de la campagne électorale. Pour le retrouver, il faudra s'en remettre aux militants, et plus particulièrement aux jeunes, croit-il.

Il anticipe d'ailleurs que davantage de jeunes se tourneront vers les libéraux en raison du « chaos » que sème selon lui le gouvernement progressiste-conservateur de Doug Ford.

Ce n'est pas la première fois que les libéraux doivent se remettre sur pied, a-t-il rappelé, citant en exemple le travail de reconstruction effectué par Dalton McGuinty dans les années 1990, « circonscription par circonscription, rencontre par rencontre, dollar par dollar, en parcourant cette province ».

John Fraser est plus tard revenu sur la dimension « dollar par dollar » de son discours pour souligner que la campagne avait endetté le parti à plus de 9 millions de dollars.