Le gouvernement progressiste-conservateur demande aux collèges et aux universités de l'Ontario d'établir des politiques en matière de liberté d'expression, à défaut de quoi ces établissements pourraient subir des compressions budgétaires.

Les collèges et les universités ont jusqu'au 1er janvier 2019 pour concevoir et faire appliquer de telles politiques, qui, selon des experts, visent à satisfaire un segment de la base conservatrice ayant été scandalisée lorsque des orateurs et des professeurs ont été critiqués pour leurs opinions.

Le gouvernement du premier ministre Doug Ford a affirmé que le Conseil ontarien de la qualité de l'enseignement supérieur surveillerait la conformité des établissements à compter de septembre 2019 et que les écoles qui ne se conforment pas pourraient faire face à des réductions de financement. Les étudiants qui contreviennent aux politiques seraient soumis aux mesures disciplinaires des collèges et universités.

M. Ford a fait valoir par communiqué que les collèges et les universités devraient être des lieux où les étudiants « échangent des idées et des opinions différentes, [de façon] ouverte et respectueuse ».

Le premier ministre a affirmé que son gouvernement s'était « engagé envers la population de l'Ontario à protéger la liberté d'expression sur les campus ».

Emmett Macfarlane, professeur de sciences politiques à l'Université de Waterloo, a dit croire que la liberté d'expression sur les campus est devenue une question d'extrême droite puisque la plupart des controverses ont impliqué des personnes ayant des opinions conservatrices.

« La politique derrière cela et les motivations du premier ministre sont assez claires », a-t-il soutenu. « Cela joue bien avec un certain segment de sa base. »