Une nouvelle étude révèle que près de la moitié des échantillons de fruits de mer testés dans les épiceries et les restaurants canadiens étaient mal étiquetés.

Le rapport réalisé par le groupe Oceana Canada indique que 44 % des 382 échantillons de fruits de mer testés dans cinq villes canadiennes ne respectaient pas les exigences d'étiquetage de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Oceana Canada a envoyé les échantillons recueillis à un laboratoire de Guelph, en Ontario, qui a utilisé le «barcoding moléculaire» pour déterminer l'espèce de poisson. Cela a été comparé à la liste de l'ACIA, qui contient les noms de mise en marché acceptables pour diverses espèces de poissons.

Les échantillons étaient mal étiquetés 52 % du temps dans les restaurants et 22 % du temps chez les détaillants, y compris les épiceries et autres marchés.

Oceana Canada souhaite que le gouvernement fédéral augmente les exigences en matière d'étiquetage afin de les harmoniser avec celles de l'Union européenne.

L'ACIA, l'agence fédérale chargée d'atténuer les risques liés à la salubrité alimentaire et de surveiller la fraude alimentaire au pays, n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

L'enquête a révélé que le stromaté, le vivaneau et la limande à queue jaune étaient mal étiquetés 100 % du temps.

On a souvent présenté aux consommateurs de l'escolar sous les noms de stromaté ou de thon blanc. L'escolar est parfois appelé «le laxatif de la mer», car il peut causer des problèmes d'estomac comme la diarrhée et les vomissements.

Les produits de la mer sont sensibles à la fraude alimentaire en raison d'une chaîne d'approvisionnement mondiale complexe qui permet un étiquetage accidentel ou délibéré à de nombreux stades, du bateau de pêche jusqu'au restaurant ou au magasin.