Un parc canin de l'Île-du-Prince-Édouard fait l'objet de critiques pour avoir décidé d'interdire l'entrée à certaines races de chien, une politique qui, selon un expert, est légale, mais ne constitue pas une bonne solution pour prévenir les morsures.

Tasha Ramsay a raconté qu'elle avait voulu emmener sa chienne Molly, une rottweiler pure race, au parc canin Slemon Park Hounds Grounds à Summerside le mois dernier, mais qu'elle était tombée sur une affiche placée à l'entrée du site disant que «les pitbulls, les rottweilers et les autres chiens dont la mâchoire se verrouille» y étaient interdits.

À l'Île-du-Prince-Édouard, il n'existe aucune législation imposant des restrictions ou des interdictions pour certaines races de chien. Mme Ramsay a estimé qu'il était injuste de bannir en bloc tous les chiens appartenant à des races précises.

Shawn McCarville, le président de Slemon Park, un complexe domiciliaire et commercial où est situé le parc canin, a expliqué que le règlement avait été adopté à la suite de plusieurs incidents impliquant des pitbulls et des rottweilers, dont un durant lequel un cadet de police avait été mordu au visage.

Il a reconnu que l'expression «chiens dont la mâchoire se verrouille» était dépassée et que l'entreprise prévoyait changer le libellé de l'affiche, mais que le règlement en tant que tel resterait en vigueur.

Steve Barker, un chercheur pour le Dog Legislation Council of Canada, a soutenu que ce genre d'interdiction avait tendance à apparaître après des incidents précis, ajoutant que les chiens qui mordent appartiennent à toutes sortes de races et qu'une approche plus efficace serait de mieux entraîner les chiens à ne pas mordre.