Les sondeurs canadiens ont perdu leur organisme de surveillance, mais ils entendent bien en créer un nouveau.

Les firmes de recherches sur l'opinion publique et les études de marché ont été prises par surprise en apprenant que l'Association de la recherche et de l'intelligence marketing (ARIM) cessait ses activités.

L'association autogérée et sans but lucratif a annoncé sa fermeture mardi matin, affirmant à ses membres qu'elle allait interrompre ses activités quotidiennes presque immédiatement, avant d'y mettre fin complètement d'ici la fin du mois d'août.

La présidente de l'ARIM, Amy Charles, qui avait été nommée à son poste en juin, a fait savoir que l'organisation est confrontée à des difficultés financières sans fournir plus de renseignements, selon un courriel qui lui est attribué.

La nouvelle semble avoir étonné plusieurs firmes de sondage.

Don Mills, président et chef de la direction de Corporate Research Associates, a parlé d'un « événement très malheureux ».

L'organisation de M. Mills ainsi que six autres ont diffusé un communiqué commun en fin de journée mardi pour annoncer leur intention d'instaurer un nouvel organe qui s'assurera que les normes les plus élevées de l'industrie soient respectées.

« Malgré les difficultés rencontrées par l'association, le marché de la recherche et de l'intelligence marketing reste en soi vibrant et financièrement solide », a déclaré M. Mills.

« En l'absence de l'ARIM, nous croyons qu'il faut mettre en place une nouvelle organisation qui agira à titre de porte-parole de la recherche de qualité, des normes de l'industrie et du processus de certification », a ajouté Jean-Marc Léger, président de Léger.

Mais, tout le monde ne déplore pas la fin de l'ARIM.

Selon Janet Brown, qui est sondeuse indépendante, l'organisation n'avait que peu de contrôle sur ses membres.

« L'industrie a besoin d'une nouvelle organisation sérieuse sur les normes et l'éthique », a-t-elle écrit sur Twitter.