Le président de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick a présenté des excuses publiques, lundi, pour des comportements intimidants.

Chris Collins s'est présenté devant l'édifice de l'Assemblée législative avec sa femme, lundi matin, et a parlé pour la première fois des allégations de harcèlement surgies il y a quatre mois.

Le Comité d'administration de l'Assemblée législative avait conclu vendredi, sur la base d'une enquête indépendante, que ces allégations de harcèlement étaient en partie fondées. Le comité parlementaire a ordonné à M. Collins de présenter des excuses écrites à la victime, et de suivre une formation de sensibilisation au harcèlement.

M. Collins a déclaré lundi que la plupart de ces allégations étaient non fondées, mais que quelques-unes étaient liées à des commentaires qui pouvaient être jugés inappropriés par certains, et il s'en est excusé.

L'élu libéral, qui siège maintenant comme indépendant, admet que si certaines de ses paroles se voulaient plutôt humoristiques ou inoffensives, des gens pouvaient légitimement les accueillir autrement. Il admet aujourd'hui que ces points de vue « devaient être entendus, compris et vérifiés par une enquête équitable et approfondie ».

Brian Gallant avait annoncé au début du mois d'avril que le député de Moncton-Centre était suspendu du caucus libéral. Le premier ministre affirmait alors que son cabinet avait été informé de possibles allégations de harcèlement deux mois plus tôt, mais que la personne plaignante n'avait fait connaître formellement ses allégations qu'en avril.

M. Collins a annoncé en mai qu'il siégerait comme indépendant, tout en intentant une poursuite contre le gouvernement pour diffamation et calomnie. Il a refusé lundi de répondre aux questions des journalistes. Il n'a pas non plus donné de détails sur les allégations ou sur les conclusions de l'enquête indépendante. « Par respect pour la vie privée des personnes impliquées, les détails exacts de cette question doivent demeurer secrets - comme aurait dû l'être l'ensemble du processus en premier lieu », a-t-il déclaré lundi.

M. Collins n'a pas non plus précisé s'il serait candidat aux élections provinciales du 24 septembre, sauf pour dire que cette décision ne serait pas prise par le chef libéral.

Élu pour la première fois à l'Assemblée législative lors d'une élection partielle en 2007, M. Collins avait été auparavant conseiller municipal à Moncton pendant trois ans. Brièvement ministre des Gouvernements locaux dans le cabinet de Shawn Graham avant d'être renvoyé dans l'opposition, M. Collins a été élu président de l'Assemblée législative après le retour au pouvoir des libéraux en septembre 2014.