Un dépliant circule aux États-Unis pour encourager les demandeurs d'asile à traverser la frontière au chemin Roxham, décrit comme «le passage irrégulier et non officiel» pour entrer au Canada.

Le feuillet d'une page porte le logo de Plattsburgh Cares, un organisme qui vient en aide aux réfugiés. Il détaille la marche à suivre pour les demandeurs d'asile qui souhaitent se rendre au Canada de façon irrégulière.

Les migrants y apprennent qu'ils auront besoin d'un taxi pour se rendre au chemin Roxham et que la course ne devrait pas leur coûter plus de 77,50 $.

Le dépliant leur recommande d'emporter tous leurs bagages avec eux puisqu'ils ne pourront traverser qu'une fois. Il explique que rendus au Canada, ils pourront faire une demande d'asile en vertu de la constitution canadienne.

Il donne des détails sur le processus, de l'arrestation par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) après la traversée irrégulière jusqu'à l'entrevue avec un fonctionnaire de l'immigration.

La preuve que la stratégie du gouvernement Trudeau pour gérer la crise est insuffisante, selon les conservateurs.

«Ils ont accéléré l'obtention des permis de travail, l'accès aux soins de santé, ils ont dit qu'ils allaient transférer les gens dans d'autres régions du pays, a énuméré la députée Michelle Rempel. Ils ont fait tout ce qui est possible pour donner des incitatifs aux gens pour qu'ils continuent de venir.»

La seule solution, à son avis, est de retourner les demandeurs d'asile aux États-Unis en appliquant l'Entente sur les tiers pays sûrs à l'ensemble de la frontière canado-américaine.

En vertu de cette entente, la plupart des personnes arrivant au Canada dans les aéroports et les postes frontaliers sont refoulées. Elles doivent plutôt faire leur demande de statut de réfugié aux États-Unis, le premier pays où elles ont mis le pied.

La ville de Plattsburgh où le dépliant circule est située à un peu moins de 50 kilomètres du chemin Roxham à Saint-Bernard-de-Lacolle où quelques milliers de demandeurs d'asile ont traversé depuis l'été dernier.

Au moment d'écrire ces lignes, l'organisme Plattsburgh Cares n'avait pas rappelé La Presse canadienne.