Après les ratés des tests d'alertes publiques diffusés sur les appareils mobiles au Québec et en Ontario lundi, le système «En Alerte» a obtenu d'autres résultats mitigés dans le reste du pays mercredi.

Dans les provinces de l'Atlantique, les téléphones portables ont sonné et émis des bruits stridents comme prévu au moment du test.

Dans l'ouest du pays toutefois, des abonnés ont reçu l'alerte, alors que de nombreux autres ont déploré sur les réseaux sociaux n'avoir reçu aucun signal à l'heure prévue.

Les opérateurs du système ont dit avoir appris des erreurs effectuées au Québec et Ontario, bien qu'on ne connaisse toujours pas la cause des problèmes rencontrés sur le territoire ontarien lundi.

Mercredi, c'était au tour des huit autres provinces et de deux territoires (le Nunavut exclu) à tenter l'expérience pour la deuxième ronde d'essais.

Tout semblait se dérouler rondement en début de journée dans les provinces de l'Atlantique. Par communiqué, la firme Pelmorex chargée d'opérer le système a déclaré avoir reçu la confirmation des fournisseurs de service que l'alerte a bien été transmise dans leur réseau sans fil.

Des messages ont cependant commencé à apparaître sur les réseaux sociaux, laissant croire que tout ne fonctionnait pas comme prévu en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.

«Pas reçu d'alerte. À Calgary sur le réseau Telus», a écrit Rae Cardiff sur Twitter.

«Pas d'alerte ici en Saskatchewan», a rapporté Cam Lee sur son fil Twitter.

La firme Pelmorex, qui opère le Système d'agrégation et de dissémination national d'alertes (ADNA), a montré du doigt les fournisseurs de service de téléphonie.

«Les fournisseurs de services de télévision, de radio, de câble, de satellite et de sans-fil sont les derniers tronçons de la distribution. C'est leur rôle de distribuer les messages d'alerte directement aux Canadiens», a commenté Pelmorex.

Alors que les fournisseurs de service sans fil s'affairent à vérifier le taux de succès de la réception sur les divers appareils à travers le pays, Pelmorex tenait aussi à souligner que le système en est encore à ses premiers pas et que ce ne sont pas tous les appareils qui sont compatibles à la réception des alertes.

Le modèle du téléphone et la version du logiciel d'exploitation seraient deux facteurs cruciaux de la réussite du test.

Le mystère semble encore plus grand en Colombie-Britannique, alors qu'il ne semble y avoir aucun point commun clair entre ceux qui ont reçu ou non le signal.

Aucun modèle de téléphone ni système d'exploitation en particulier n'aurait fait défaut, mais plusieurs abonnés n'ont jamais reçu l'alerte.

Échec au Québec

Un test d'alerte avait été transmis à la télévision et à la radio et, pour la première fois, aux appareils compatibles branchés à un réseau sans fil LTE à 9 h 55 au Québec lundi; les appareils mobiles n'ont jamais reçu ce message.

Un peu plus tard, à 13 h 55, En Alerte a diffusé le même message d'essai à la télévision, à la radio et sur des appareils sans fil compatibles en Ontario. Or, seuls certains utilisateurs ont reçu le message d'essai.

Au Québec, le problème a été attribué à une «configuration erronée», qui aurait été corrigée rapidement, selon En Alerte. En Ontario, par contre, les partenaires d'En Alerte tentent toujours d'identifier la cause des problèmes apparus lundi.

Le système En Alerte devait être pleinement opérationnel à l'échelle du pays le 6 avril. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a exigé des fournisseurs de services téléphoniques qu'ils mettent en place un tel système pour alerter la population, sur les appareils mobiles, en cas de menaces imminentes - incendie, tornade, inondation, contamination de l'eau, menace terroriste ou alerte AMBER.