La tension est montée d'un cran, mercredi, entre la chef libérale et le chef progressiste-conservateur de l'Ontario, lorsque Kathleen Wynne a accusé Doug Ford d'imiter le président américain, Donald Trump.

M. Ford avait répété mardi qu'il exigerait un audit externe des comptes du gouvernement libéral s'il était élu premier ministre en juin. Il a alors laissé entendre que certains libéraux pourraient bien un jour faire de la prison si l'on découvre qu'ils se sont adonnés à des « manoeuvres louches » avec l'argent des contribuables.

Mme Wynne a qualifié mercredi M. Ford d'intimidateur et de lâche, et accusé le chef conservateur de s'inspirer de Donald Trump. Elle soutient que M. Ford tient à peu près le même discours que le candidat républicain qui appelait constamment devant ses partisans à « jeter en prison » sa rivale Hillary Clinton, lors de la campagne présidentielle de 2016.

La chef libérale a estimé que « si Doug Ford sonne comme Donald Trump, c'est qu'il est comme lui », qu'il « croit en une forme de politique qui carbure au salissage et aux mensonges ».

Mme Wynne promet de ne pas commettre la même erreur que Mme Clinton, et de combattre ces comportements.

Les progressistes-conservateurs ont de leur côté qualifié ce « curieux » rapprochement avec le président Trump de manoeuvre désespérée pour faire oublier le bilan des libéraux. M. Ford a soutenu que Mme Wynne tente de « tromper la population, et qu'elle se croit plus intelligente que les gens ».

Le chef des progressistes-conservateurs avait soutenu mardi qu'il ne faisait pas confiance à la comptabilité des libéraux dans le scandale des centrales au gaz naturel. L'ex-chef de cabinet du premier ministre libéral de l'époque Dalton McGuinty a depuis été condamné à quatre mois de prison pour avoir détruit des documents.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le chef progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford