Le pilote d'un avion de combat CF-18 qui s'est écrasé en Alberta, il y a près de deux ans, a probablement été distrait par ses efforts pour repérer une bombe d'entraînement qu'il venait de laisser tomber, selon le rapport final sur l'accident.

Le document publié par l'Autorité des enquêtes sur la navigabilité (AEN) indique que cette dernière n'a trouvé aucune preuve de défaillance mécanique ou d'impact avec un oiseau relativement à l'écrasement survenu en novembre 2016 près de Cold Lake, en Alberta, qui a coûté la vie au capitaine Thomas McQueen.

Rien ne laisse croire non plus que le pilote originaire de Hamilton, en Ontario, était incapable physiquement de contrôler l'appareil au moment de l'accident.

En outre, aucune transmission radio n'a été émise depuis l'avion dans les instants précédant l'écrasement et le pilote n'a pas tenté de s'éjecter.

Selon le rapport, l'accident s'est produit juste après que le capitaine McQueen eut lancé une bombe d'entraînement durant un exercice à basse altitude.

Le document révèle que le pilote semblait être en mesure de contrôler l'avion, mais n'a pas surveillé de manière adéquate la trajectoire de vol alors qu'il évoluait à basse altitude.

Le CF-18 a effectué un brusque virage puis a piqué du nez. Le capitaine McQueen a peut-être tenté de redresser l'appareil à la dernière minute, mais ce dernier volait trop bas pour lui permettre de réussir la manoeuvre.

L'exercice avait été conçu pour que le pilote laisse tomber la bombe à une altitude d'un peu moins de 200 mètres.

D'après le rapport, les règles ont depuis été changées afin de faire grimper l'altitude minimale pour ce genre d'exercice à plus de 300 mètres et d'insister sur les normes de sécurité à respecter pour les vols à basse altitude.