La congrégation des Oblats de Marie-Immaculée a présenté ses excuses, vendredi, au sujet de sévices qui auraient été commis par un religieux sur des Innus de la Côte-Nord pendant quatre décennies.

Ces excuses, incluses dans un communiqué, sont liées à une enquête du Journal de Montréal qui doit être publiée à compter de samedi et qui vise un des pères de la congrégation.

Selon les détails révélés par le quotidien montréalais vendredi, un des religieux, qui est aujourd'hui décédé, aurait fait subir des agressions sexuelles, physiques et psychologiques à plusieurs victimes entre 1953 et 1992. En tout, une vingtaine d'Innus de la Côte-Nord ont accepté de parler de ces agressions à visage découvert. La Presse canadienne n'a pas vérifié la teneur de ces allégations.

Les Oblats de Marie-Immaculée se sont dits « évidemment dévastés » par les témoignages qui leur ont été rapportés et ont voulu saluer « le courage des victimes présumées ».

La congrégation dit condamner toute forme de violence physique ou psychologique, pour laquelle elle est déterminée « à appliquer une politique de tolérance zéro ».

Les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée affirment qu'ils sont prêts à participer à tout exercice pouvant mener à la vérité sur les faits et les conséquences reliés aux allégations, de sorte qu'ils ont mis en place une ligne téléphonique et une adresse électronique pour permettre aux victimes potentielles de s'exprimer. Un comité analysera ensuite les témoignages et assurera un suivi.

« Notre Congrégation souhaite ardemment que toute la lumière puisse être faite sur ces allégations et accompagner les victimes présumées pour les aider à surmonter leur douleur et enclencher le nécessaire processus de guérison », indique-t-on.

« Nous avons une longue histoire de présence, de service, d'amitié et d'alliance avec les Premières Nations au Canada. Nous espérons pouvoir continuer de cheminer avec ces communautés. »