Le commandant de l'hôpital militaire canadien en Irak a été relevé de ses fonctions et fait face à deux chefs d'accusation relativement à un incident qui aurait impliqué un subalterne au Canada.

Le lieutenant-colonel James Jonasson est accusé d'ivresse et de mauvais traitement d'un subalterne, a annoncé mardi le ministère de la Défense nationale. Ces accusations ne relèvent pas du Code criminel, mais de la Loi sur la défense nationale; par contre, elles sont passibles d'une peine de prison.

L'affaire suivra maintenant son cours au sein du système de justice militaire.

Les accusations sont liées à un incident présumé qui se serait produit en octobre dernier, lors de la formation donnée au Canada avant le déploiement du lieutenant-colonel Jonasson et de son équipe dans le nord de l'Irak, précise le ministère. L'incident présumé a cependant été signalé aux autorités militaires en janvier, après le déploiement en Irak.

Dans le cadre de l'«opération Impact», le Canada a mis sur pied, à la fin de 2016, un hôpital militaire en périphérie d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien. L'hôpital compte une cinquantaine de militaires, dont des professionnels de pays alliés.

L'état-major a isolé M. Jonasson de la personne qui a porté plainte dès que l'incident a été signalé en janvier, précise le ministère. Le lieutenant-colonel a été muté dans une base militaire canadienne au Koweït, en attendant la fin de l'enquête.

«Les membres des Forces armées canadiennes doivent respecter des normes élevées en matière de conduite lorsqu'ils représentent notre pays au Canada et à l'étranger», rappelle le lieutenant-général Stephen Bowes, numéro un du Commandement des opérations interarmées du Canada, qui chapeaute l'opération Impact. «Le respect en tout temps de ces normes est essentiel pour assurer notre efficacité opérationnelle.»

L'opération Impact est la contribution des Forces armées canadiennes à la coalition mondiale contre Daech (le groupe armé État islamique) en Irak et en Syrie.