La société Boeing figure sur la liste des fournisseurs admissibles qui pourront se disputer le contrat de remplacement de la flotte des chasseurs canadiens. Le géant américain de l'aérospatiale maintient toutefois qu'il n'a pas encore décidé s'il allait participer au processus.

Le gouvernement fédéral a dévoilé jeudi la liste des fournisseurs qui pourront obtenir le contrat pour fabriquer 88 appareils qui remplaceront les vieux CF-18.

Les quatre autres entreprises sont Dassault Aviation, Airbus Defense, SAAB et Lockheed Martin.

Ces entreprises avaient jusqu'au 9 février pour indiquer au gouvernement si elles souhaitaient participer au processus, lequel devrait être lancé au début de l'année prochaine après plusieurs séances de consultations avec l'industrie.

Si Boeing ne se retire pas du processus, son porte-parole Scott Day a indiqué qu'elle ne garantissait pas qu'elle soumettrait une offre.

Boeing et ses Super Hornet ont déjà été considérés comme les favoris pour obtenir le contrat.

Mais depuis la dispute commerciale entre Boeing et Bombardier, le gouvernement canadien a renoncé à son projet d'acheter les Super Hornet et a plutôt entrepris des négociations pour l'achat de 18 chasseurs d'occasion de l'Australie.

Le gouvernement a aussi averti les entreprises que si elles tentaient de nuire aux intérêts économiques du Canada, elles seraient pénalisées lorsqu'elles tenteront d'obtenir des contrats militaires.

On ignore si cette nouvelle clause s'appliquera encore à Boeing puisque la Commission du commerce international des États-Unis a rejeté la plainte de l'entreprise contre Bombardier, le mois dernier.

Des experts se sont interrogés sur la légalité d'une telle clause et se sont demandé si le gouvernement avait tenu compte du fait que Boeing comptait environ 2000 employés au Canada et injectait annuellement environ 4 milliards de dollars dans l'économie du pays.