La première ministre albertaine Rachel Notley a annoncé, vendredi, la création d'un groupe de travail qui aura pour mandat de défendre les emplois de la province contre les «attaques inconstitutionnelles» de la Colombie-Britannique en lien avec l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain.

Mme Notley n'a pas donné de détails sur les éléments qui seront analysés par le groupe ou sur l'échéancier.

Il s'agit de la dernière salve formulée par le gouvernement albertain contre une décision adoptée par le gouvernement de la Colombie-Britannique, la semaine dernière. Celui-ci a annoncé qu'il comptait restreindre le transport de bitume sur son territoire tant qu'il n'obtiendra pas la garantie que les autorités sont en mesure d'agir efficacement et promptement en cas de déversement.

L'Alberta perçoit ces restrictions comme une tentative de blocage du projet d'expansion du pipeline Trans Mountain, un projet de 7,4 milliards $ qui a obtenu l'aval du gouvernement fédéral, et qui permettra de tripler les exportations de pétrole de l'Alberta vers la côte ouest.

Mardi, Rachel Notley a annoncé que l'Alberta cessera d'importer du vin de la Colombie-Britannique. L'an dernier, les ventes de vin britanno-colombien en Alberta ont atteint les 72 millions $. La province a également fait savoir qu'elle interrompait les pourparlers sur l'importation d'électricité provenant de la Colombie-Britannique.

Des membres prestigieux siégeront sur ce groupe de travail, dont l'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick Frank McKenna, l'ancienne vice-première ministre canadienne Anne McLellan, l'ancien président de Syncrude Canada Jim Carter et le juriste Peter Hogg.

«Nous allons poursuivre la bataille jusqu'à ce que le pipeline soit construit», a lancé Mme Notley devant des employés de l'industrie pétrolière réunis vendredi à Calgary.